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Vers une baisse des tarifs pour le photovoltaïque sur bâtiment

Selon le SER, plus aucun projet de moins de 500 kWc ne sera viable économiquement en 2025.

Un projet d’arrêté vise à réduire le soutien aux installations photovoltaïques de moins de 500 kW sur toiture.

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Après les récentes estocades portées à l’agrivoltaïsme, c’est maintenant le photovoltaïque sur toiture qui est dans le viseur du gouvernement. Un projet d’arrêté modifiant le soutien aux installations photovoltaïques de moins de 500 kW sur toiture sera prochainement mis en consultation. Il prévoit de recentrer les aides sur l’autoconsommation, tout en baissant le niveau des tarifs. C’est principalement le segment S21, c’est-à-dire celui des puissances de 100 à 500 kWc qui est concerné.

Soutenir les panneaux européens

Ce créneau, qui comprend la majorité des toitures agricoles, fait preuve d’un fort dynamisme ces dernières années et son tarif de soutien sera revu à la baisse. L’objectif est de réserver les soutiens aux projets basés sur des panneaux européens dès juin 2026. Pour le Syndicat des énergies renouvelables (SER) « les évolutions annoncées reviennent, dans les faits, à mettre un coup d’arrêt brusque à tous les futurs projets solaires sur les moyennes toitures à court terme ».

La Coordination rurale met son véto

Pour la Coordination rurale, qui s’oppose fermement à cette réforme, « cette modification va couler une filière, et certainement obérer les possibilités de la redémarrer dans le futur ». « C’est un véritable coup d’arrêt à de nouveaux projets, alors que les agriculteurs porteurs de ces projets ont des besoins réels en bâtiments (mise aux normes, bien-être animal…) », alerte le syndicat dans un communiqué de presse diffusé le 5 mars 2025.

Selon les référents « photovoltaïque » de la Coordination Rurale, Michel Le Pape et Jean Luc Didier, cette volte-face vis-à-vis du tarif d’obligation d’achat S21 est d’autant plus inacceptable que « ces installations représentent une application réelle du partage de la valeur en comparaison aux projets agrivoltaïques qui sont moins généralisables et risquent malheureusement d’être moins attractifs avec les évolutions législatives ».​​​​​

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